lundi 25 octobre 2010

Mais grâce à toi j'ai l'impression que tout ceci est fini.

J'en ai marre, je suis pas bien... impossible de trouver une position confortable pour dormir.
-Pourtant ça allait mieux, non?
Non.
-Qu'est ce qu'on peut faire?
Tu me manques.
-Je t'aime, je voudrais pouvoir faire un truc pour t'aider...
Je pense trop, je ne réussirais jamais à dormir.
-A quoi penses-tu pur que ça te travaille comme ça? Faut pas être triste.
Je pense que personne ne se souci de moi, ni dans la famille, ni dans les amis. Personne ne se souci de moi comme je le voudrais. Je me sens seule.
-Même moi?
J'aurais voulu qu'on se voit, parce que cette semaine c'est celle de notre rencontre. J'aurais voulu la passer avec toi, qu'on fête au moins un truc sympas dans ma vie.
-...
Ça me rend triste.
-Tu sais bien qu'il n'y a rien de plus important que toi dans ma tête et dans mon coeur aussi.
Je sais.
-et cette semaine n'a pas raison d'être plus belle ou plus remplie qu'une autre parce que ça fait un an. Y'aura tellement d'autres occasions de fêter un évènement heureux. J'espère pas que c'était le premier truc sympa dans ta vie, mais crois moi, c'est loin d'être le dernier.
Pour moi, c'était le premier truc sympa.
-Je suis désolé de pas avoir été là aujourd'hui. Je m'en veux tu sais...C'est vrai... . J'oublierais jamais ce jour, jamais. Mais il y a des tas d'autres jours qui ont été fabuleux avec toi. J'ai pensé venir te voir aujourd'hui. Je me rends compte que j'aurais du le faire... Mais s'il te plait ne prend pas cette journée comme un échec.
-Mais, il n'y a pas que ça , j'en ai marre en ce moment.
Raconte moi, de quoi en as-tu marre?
-De ma vie.
On est toujours seul. On peut avoir des tas d'amis, assez pour s'étouffer dedans. Et une famille qui prend tellement de place. On peut avoir le plus beau boulot du monde. Ta vie n'est pas pire que celle d'un autre ou que la mienne. Elle n'est peut-être pas mieux non plus .
-Aujourd'hui je me suis rendue compte que je n'avais aucun souvenir heureux dans mon enfance, aucun souvenir...
-Regardes nous! On s'aime mutuellement, pourquoi tu vois que tu n'a aucun souvenir heureux à part nous deux? Tu devrais plutôt voir que tu as au moins un souvenir heureux.
Oui.
-Je ne peux pas te réconforter, parce que premièrement je ne suis pas à tes cotés... et puis parce que je ne suis pas doué pour ça. Je suis désolé.
OK
-Mais je t'aime par dessus tout, quoi que je puisse dire ça ne te donnera pas meilleure humeur.
J'aimerais bien trouver quelqu'un qui me comprenne.
-Je ne peux pas te comprendre?
Je pense que si, mais tu ne m'as pas encore comprise.
-Quand est ce que je saurais que je t'ai comprise? Et quand est ce que tu le verras?
Quand j'aurais réussi à te dire ce qui ne va pas, sans m’emmêler les pinceaux. En disant les choses dans l'ordre. Peut-être que tu me comprendras alors...




La première isolation:


Je souffre de la solitude,  j'ai l'impression de vivre avec des gens qui ne me connaissent pas, chez moi. Tout ce que j'ai vécu, ils ne l'ont pas vu , ils ne l'ont pas compris. Et si j'essayais de leur dire , ils ne comprendraient surement pas. J'ai l'impression de ne pas avoir exister entre un et dix ans. C'est tellement compliqué.
-Non, raconte moi, peu importe si ça part dans tous les sens.
Entre ces deux ages là, j'ai l'impression d'avoir vécu seule. Je ne me souviens pas de l'époque où mes parents étaient mariés. Cette époque de mes un à dix ans. J'étais trop petite pour que mon frère et ma soeur s’intéressent à moi. Pendant dix ans j'ai été immergée dans une famille transparente. C'est comme ça que je le vois maintenant.


La deuxième isolation:


C'est la séparation , la crise à la maison, l’amorçement du divorce. Ma mère a du se chercher un soutient morale et le seul qu'elle a pu trouver c'était moi. J'étais jeune je ne comprenais rien à la situation. J'essayais vaguement de faire plaisir à ma mère en restant à ses cotés , c'est ça qui m'a porté préjudice. Tout le monde a vu ça , comme si j'étais la petite privilégiée de maman. Elle a toujours était méchante avec ses enfants , moi je suis arrivée au moment de la séparation elle n'a pas eu d'autre choix que d'être gentil avec moi , pour obtenir son soutient. Moi je ne comprenais rien. Mon frère et surtout ma soeur, eux en age de choisir, on fait leur choix sur mon père vu que c'était lui qui gardait la maison et notre vie ici. J'étais une deuxième fois isolée à mon insu , prise dans un tourbillon d'incompréhension. Personne ne m'a vu comme la victime, je n'ai jamais demandé a être traitée avec plus de gentillesse par ma mère, pourquoi en suis-je encore punie? ( Toi quand tu étais jeune, tu as tout eu , on a tous été gentils avec toi , pour ta soeur ça n'a pas été pareil, ta mère ne l'aimait pas!! ). J'ai été le jouet de ma mère. 


La troisième isolation:


La séparation fut concrète et j'ai du aller vivre dans un appartement misérable avec ma mère, seule. Sans mon frère, ni ma soeur. Comment tu veux comprendre à cet age pourquoi on te sépare de ta famille comme ça. Ma mère ne s'es pas occupée de moi, le soir elle me laissait toute seule jusqu'à 4h du matin pour aller boire et fumer avec des jeunes désespérés comme elle avec 10 à 20 ans de moins. Je vivais seule dans un appartement avec un truc qui se délabrait. J'étais seule , mal habillée, je n'avais pas d'amis. Dés le CP je me débrouillait seule.
Une fois je sus allée à l'anniversaire d'une amie, ma mère n'avait pas de soues , elle n'a jamais voulu se débrouiller et travailler, j'ai acheter une toile avec un dessin a peindre à mon ami à peut - être 5 euros. Quand je lui ai offert tous es autres invitées ont rigolé. c'était un cadeau démodé , bon marché.. C'était à mcdo, j'en ai pleuré dans les bras d'une serveuse. J'en suis encore choquée. Tu te rends compte?
-T'as su tenir tout ce temps.
J'allais seule à l'école, je mangeais seule à la cantine.


La quatrième isolation:


Le temps est venu où j'ai eu l'âge de choisir. Mon père ma récupérée. Je suis rentrée chez moi laissant derrière moi , mes plus beaux jouets, disques... J'ai étais choyée par mon père jusqu'à aujourd'hui encore. mais je restée celle qui a été favorisée. Quand je vivais chez ma mère , je vivais avec une droguée qui dormait toute la journée, je m'occupais de moi même. J'ai été martyrisée psychologiquement. De la à commencé le pire des supplices, ma soeur a reprit le rôle de mère et bien sûre comme c'est toujours elle qui a eu le rôle de la martyrisée dans cette maison , mon père lui a toujours donné raison. A 11 ans , je vivais déjà presque toute seule puisque mon père voyage tout le temps. Au collège tout le monde se moquait de moi , je me réfugiait dans les études. J'avais un ou eux amis , mais jamais de vrais relations. Je voyais les autres toujours en bande à avoir des secrets entre eux , à partager des choses. Des gens qui aujourd'hui sont encore ami. J'aurai aimé voir des amis comme ça. Mon père et ma soeur n'ont jamais vu non plus cet aspect de moi. Ils ont toujours cru  que j'avais des tonnes d'amis.
quand je voulais leur dire, que ma vie n'étais pas si belle que ça on me répondait: "t'es pas malheureuse, on te donne tout ce que tu veux, regarde ta soeur , ta mère l'a jamais aimée".
moi ma mère m'a peut être aimée mais pour de mauvaises raisons. elle avait besoin de soutient , de consolation. elle a fini par me laisser partir parce que de toute façon elle n'avait pas de soues. J'ai été la seule à devoir aller la voir une semaine sur deux, devant affronter des mecs plus pire les uns que les autres. Ma mère était devenu une incapable , femme a piercings qui vit a la merci des autres, qui sort en boite a 40 ans pour aller baiser.
elle s'est vite retrouvée dans des milieux peu fréquentables. Elle se promenait avec des bandes de noirs à la recherche de françaises pour avoir la nationalité. et moi bien sure, une semaine sur deux je me retrouvait la dedans aussi. Et puis, après peu à peu j'allais la voir une fois tous les trois mois.
Mon frère et ma soeur n'ont jamais du quitter la maison pour aller vivre ailleurs avec une femme devenue étrangère et miséreuse. ils n'ont jamais vu ce coté la , ils ne l'ont découvert qu'a la fin. Comment je peux leur expliquer de telles choses. Ces choses qui ont été vu par une fillette de 10 ans ne peuvent qu'être fausses. 
Un jour m'a mère a disparu, le jour de la fête des mères.. et si peu croyable que ce soit elle manquait, parce que on en savait pas ou elle était. même si je n'aimais pas cette mère , j'avais besoin d'en avoir une. Puis un jour elle est réapparue comme si rien ne s'était passé.
Ensuite...elle s'est suicidée.
de toute façon vu ce qu'elle a fait de sa vie , c'est la meilleure chose qu'elle est faite , ou moins elle n'est plus misérable. Et pourtant, mon père ne l'avait pas abandonnée , il lui avait payé appartement et meubles , mais elle n'a jamais fait en sorte de réussir. si mon père n'était pas revenu me chercher , j'aurais dépérit avec ma mère. Un vieux connards, un des exs de ma mère a revendu tous les meubles qu'elle possédait pour rembourser ses dettes.


Jusqu'à aujourd'hui j'ai vécu avec ce chaos dans ma tête, parce que personne ne me comprend. J'ai tout ce que je veux , vêtements , jeux, voyages... tout ce qu'il faut pour bien vivre et être heureux.mais je n'ai pas besoin de tout ça. Pour bien vivre j'ai besoin que mon père et ma soeur comprennent enfin que moi aussi j'ai été la victime. Mais comme ils n'en sont pas capables, je voudrais que toi tu comprennes. Que tu saches que si je suis chiante parce que j'ai besoin que tu m'envois des messages, c'est parce que je ne veux plus me sentir seule. Je voudrais quelqu'un m'aime pour de bonnes raisons, pour ce que je suis et qu'on me comprenne.
-Je t'aime moi.
J'ai besoin d'attentions réelles et sincères. J'avais besoin de te le dire , de le dire. Je veux juste me rassurer et me dire que tu seras toujours là pour moi. Mon isolation m'a rendue malade et j'ai besoin des gens.
-pardon.
J'ai besoin de personnes qui s’intéressent a moi , qui veulent savoir si je vais bien. Une famille qui m'invite et qui me faite part de ses intentions. En ce moment, à mon boulot je me sens bien, parce que les gens s’intéressent, rigolent et sont gentils.
J'ai besoin d'être avec toi, j'ai besoin de quelqu'un qui me défende même pour des trucs qui ne valent rien. On en m'a jamais défendue et j'aimerais savoir ce que ça fait.




Tout ça pour dire que cette semaine , c'est la semaine qui marque la fin de mon isolation depuis un an. Et aucuns autres jours n'auront autant de prix que ceux là. Tu comprends?
-Oui.
Ça n'est pas être plus gentil avec la personne un jour précis, c'est juste se faire remarquer que c'était un jour important. On attache pas le l'importance aux mêmes choses. c'est normal, On a pas vécu la même chose.
-J'aime pas prendre parti, la prochaine foi que j'aurai envie de te défendre, je m'en rappellerai... comment tu te sens?
Bien, j'ai enfin pu donner de l'ordre dans mon histoire. En faite, au décès de ma mère, je suis celle qui a le moins pleuré, des fois j'ai même du me forcer. J'ai tellement rêver d'avoir une mère potable.
-Au dernier enterrement auquel j'ai assisté, j'ai ri... C'est pas pour autant que j'étais pas triste, j'imagine que c'est pareil pour toi.
Je me suis dit que maintenant là où elle était ça pouvait être une mère potable.


Mon plus grand rêve s'était d'avoir une relation avec quelqu'un. Mais à cause des isolations multiples que j'ai vécu, toutes les relations qui ont pu commencer se sont brisées. J'ai construit un mur de piques autour de moi. Lorsque mes relations deviennent trop fortes les piques sortent et les brisent.
-Dis moi, as-tu vu que ton rêve s'était réalisé, je suis là moi.... bel et bien là..pour toi.
C'est pour ça que le cap d'une année franchie avec toi était important aussi pour moi , mon mur de pique ne t'as pas transpercé.
-Il en faudra plus je crois.
Si j'avais expliqué ça à Louise mon amitié fusionnelle avec elle ne se serait jamais brisée. Je me suis rendu incapable de recevoir de l'amitié.




Mais grâce à toi j'ai l'impression que tout ceci est fini.